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NeurologiePsychologie

Les neurones de l’esprit critique

Nos opinions nous séparent souvent comme autant de tranchées et de barricades. Chacun a la sienne, qu’il s’agisse de croyances, de partis pris politiques ou idéologiques, d’idées reçues, voire de stéréotypes – raciaux, sexistes ou professionnels. Où ces opinions ont-elles trouvé refuge dans notre esprit et notre cerveau ? Pourquoi nous gouvernent-elles avec tant de force et comment les mettre de côté, le temps d’un instant, pour rejoindre son voisin dans un échange véritable ?

Il nous faut une vraie science de l’opinion et de la liberté. Celle-ci est peut-être en train de voir le jour. Dans ce dossier, sociologues, anthropologues, psychiatres et neuroscientifiques nous en montrent le chemin. Nos automatismes mentaux, ancrés dans nos neurones, déterminent nos réactions sans nous laisser beaucoup de marge de liberté. Si nous voulons être libres, nous devons nous en affranchir.

Fort heureusement, notre cerveau est équipé pour cela. Olivier Houdé, dans un article fondateur, nous explique comment une zone cérébrale appelée « cortex préfrontal inférieur » neutralise ces raccourcis mentaux pour amorcer un discours ouvert, méthodique et moins dépendant des partis pris. Il s’agit de lutter « contre soi-même » pour ne pas céder à ses propres déterminismes intérieurs, véritables entraves cognitives. Développer cette zone est un investissement d’avenir pour notre propre liberté.

Que faire lorsque la raison est éteinte, et que ne subsiste que le discours radical ? Dounia Bouzar, anthropologue spécialiste de la déradicalisation des jeunes, nous rappelle alors la fonction cruciale de l’émotion. C’est elle qui relie encore le plus endoctriné des adolescents à son passé affectif et humain. Émotion, raison, voilà ce qui nous rassemble, et qu’il faut sans cesse raviver chez nos semblables… et pour nous-mêmes !

Dans ce dossier :

Source : A lire en intégralité sur Pour la Sience
Écrit le 21/03/2018

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