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Rapport du groupe d’experts sur les fausses informations et la désinformation

Voici le rapport du groupe d’expert sur la désinformation remis à la commissaire européenne pour l’économie et la société numérique le 28 mars 2018.

Télécharger le rapport (Anglais)

Télécharger les résultats de la consultation publique et l’eurobarometre sur les fake news (Anglais)

Un groupe d’experts préconise davantage de transparence de la part des plateformes en ligne​

Dans un rapport remis aujourd’hui (28 mars 2018) à Mme Mariya Gabriel, commissaire pour l’économie et la société numériques, le groupe d’experts de haut niveau sur les fausses informations et la désinformation en ligne propose de définir le phénomène et formule une série de recommandations.

Le groupe d’experts de haut niveau a été créé pour conseiller la Commission sur la portée du phénomène des fausses informations. Les 39 experts désignés représentent la société civile, les plateformes de médias sociaux, les organes de presse, les journalistes et les universités.

Les experts indépendants plaident en faveur de l’établissement d’un code de principes que les plateformes en ligne et les réseaux sociaux devraient s’engager à respecter. Leur rapport complète les premiers enseignements tirés d’une consultation publique et d’une enquête Eurobaromètre, également publiées aujourd’hui. Ces contributions serviront de base à la préparation d’une communication sur la lutte contre la désinformation en ligne, que la Commission publiera au printemps.

Le rapport du groupe d’experts de haut niveau porte surtout sur les problèmes liés à la désinformation en ligne, plutôt que sur les «fake news» (fausses informations). Les experts ont délibérément évité d’utiliser l’expression «fake news», qui ne convient pas selon eux pour appréhender les problèmes complexes liés à la désinformation car ce dernier terme désigne également des contenus mélangeant des informations forgées de toutes pièces et des faits.

Par désinformation, le rapport désigne les informations fausses, inexactes ou trompeuses qui sont fabriquées, présentées et diffusées dans un but lucratif ou de manière à causer intentionnellement un préjudice public. Elle peut mettre en péril les processus et les valeurs démocratiques et viser spécifiquement divers secteurs tels que la santé, les sciences, l’éducation et la finance. Le rapport insiste sur la nécessité d’associer toutes les parties concernées à toute action éventuelle et recommande avant tout une approche autorégulatrice.

Le groupe recommande de promouvoir l’éducation aux médias pour lutter contre la désinformation, de mettre au point des outils qui aideront les utilisateurs et les journalistes à contrer la désinformation, de sauvegarder la diversité et la viabilité des médias d’information européens et de poursuivre la recherche sur l’impact de la désinformation en Europe.

Il préconise en outre un code de principes que les plateformes en ligne et les réseaux sociaux devraient s’engager à respecter. Parmi les 10 principes essentiels mis en exergue dans le rapport, les plateformes en ligne devraient, par exemple, garantir la transparence en expliquant comment les algorithmes sélectionnent les informations présentées. Elles sont également encouragées, en coopération avec les organismes d’information européens, à prendre des mesures efficaces pour accroître la visibilité des informations fiables et crédibles et faciliter l’accès des utilisateurs à ces informations.

Ces mesures revêtent une importance particulière à l’approche d’élections. Pour conclure, le groupe recommande la mise en place d’une coalition entre de multiples acteurs afin d’assurer la mise en œuvre, le suivi et le réexamen régulier des mesures convenues.

Selon la dernière enquête Eurobaromètre (environ 26 000 personnes interrogées), le public a le sentiment que beaucoup de fausses informations circulent dans l’UE, 83 % des participants indiquant que ce phénomène représente un danger pour la démocratie. Cette enquête met également en exergue l’importance de la qualité des médias: les participants voient dans les médias traditionnels la source d’information la plus fiable (radio 70 %, télévision 66 %, presse écrite 63 %). Les sources d’information en ligne et les sites d’hébergement de vidéos seraient les moins dignes de confiance, 26 % et 27 % des participants, respectivement, leur accordant du crédit.

Télécharger le rapport (Anglais)

Télécharger les résultats de la consultation publique et l’eurobarometre sur les fake news (Anglais)

Source : Communication de la commission européenne
Écrit le 28/08/2018

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